Retour sur le Sommet création de contenu 2023 Infopresse x Urbania
En mai dernier, nous avons eu la chance d’assister au Sommet création de contenu 2023 Infopresse x Urbania afin de rester à l’affût des meilleures pratiques en communication. Des questions que vous vous posez probablement y ont été soulevées, que ce soit sur le respect des règles SEO, sur les budgets, sur les droits d’auteurs sur Tik Tok, etc. Et notre conclusion sur cette journée? La création de contenu, c’est comme jouer à la bourse : plus on ose prendre des risques, plus les gains potentiels sont substantiels.
Les règles SEO et Radio-Canada
Quand il est question de création de contenu, quoi de mieux qu’un média pour nous en parler. Radio-Canada, plus particulièrement Yannick Pinel, directeur de la stratégie éditoriale, a été d’une grande générosité dans le partage de son expertises sur la création d’un dossier comme celui Dénaturer la #nature sur Instagram.
Qu’est-ce qui les guide dans la création? Selon lui, il y a deux questions de base : quelle est l’intention du contenu? et quelle est l’émotion souhaitée? C’est la réponse à ces questionnements qui donnera de l’impact au dossier et suscitera l’intérêt au point de provoquer des partages. On s’éloigne ainsi du clickbait, mais on continue d’utiliser ses principes avec intelligence et stratégie.
À la question « Quelle place occupe le SEO dans les stratégies de Radio-Canada? », la réponse a été : aucune. La stratégie de contenu de Radio-Canada est d’attirer les gens sur son site Web par la qualité de son contenu et sa pertinence pour la cible, plutôt que par des requêtes dans un moteur de recherche. Bref, investir les efforts dans la qualité du contenu est peut-être plus risqué qu’une stratégie SEO, mais cela contribue à bâtir beaucoup plus que du trafic. On génère de l’engagement et du « brand love», de la valeur intangible à court terme, mais qui peut devenir un avantage concurrentiel à long terme.
Les droits d’auteurs et la STM sur Tik Tok
Qui ne connaît pas le fameux compte Tik Tok de la STM? Toi? Il est temps d’y remédier ici.
« Le succès est tel que son compte a déjà plus de 30 000 abonnés, en plus d’avoir cumulé plus de 4 millions de vues en moins d’un mois. » (source) Devant ce succès, on a tendance à regretter les freins qu’on s’impose parfois en création de contenu… Tout réside en fait dans la gestion du risque qu’on se sent capable de prendre.
https://www.tiktok.com/@stm.info/video/7241945692556528902?lang=fr
Le budget de création de contenu, la pertinence d’ajouter une nouvelle plateforme à son écosystème numérique, les droits d’auteurs de la musique ne sont que quelques éléments qui peuvent ralentir vos ardeurs à rejoindre la plateforme sociale chinoise. Et à ces questions, voici quelques réponses :
- La STM possède une équipe de près d’une dizaine de personnes 100 % dédiée à la création de contenu et à la gestion des plateformes sociales de la marque. Elle a les ressources de ses ambitions;
- Le secret est dans la création de contenu en bundle, c’est-à-dire que 15 à 30 jours de contenu sont planifiés et créés en une seule journée;
- Ça demande de l’organisation et une vision court, moyen et long terme en tout temps;
- Le contenu n’a pas besoin d’être parfait, il faut oser adapter le contenu aux codes de la plateforme choisie. Tik Tok, par exemple, rejette les contenus trop léchés étant perçus comme trop publicitaires.
Finalement, à la question des droits d’auteurs… Il faut savoir que le département légal n’est pas impliqué dans chacune des publications. Ils font le pari du risque… et jusqu’à présent, ç’a été payant.
Journalisme et enquête
« Prendre le risque de prendre son temps. » C’est l’impression forte que Noémi Mercier, journaliste, animatrice et chroniqueuse nous a laissée après son entretien de 45 minutes avec Philippe Lamarre, président, producteur et directeur créatif d’Urbania. Comme journaliste, sa plus grande fierté est son reportage sur les allégations d’inconduite sexuelle dans les forces armées canadiennes en 2014. Et devinez quoi? Le reportage a pris 1 an à produire. 1 an! Mais, il a fait le tour du monde.
Nous sommes bien loin de l’élaboration d’un calendrier de contenu social mensuel à produire en quelques heures seulement ou de la rédaction d’articles de blogues « créatifs » qui sauront générer des clics et du trafic « écrit sur un coin de table»…ou de la création de vidéos Reels viraux avec 0 $ et un iPhone. Bref, on est loin des défis constants des créateurs de contenu.
Prendre le risque de mettre plus de temps sur le message que l’on veut communiquer et l’émotion suscitée, c’est la clé. J’aime me poser la question: « est-ce que je veux que mon organisation soit connue pour la quantité de contenu produit ou la qualité et la pertinence des messages partagés? ». Se poser la question, c’est y répondre.
Conclusion
Prendre le risque ou ne pas prendre le risque, voilà la question ultime en création de contenu. Notre interprétation du Sommet création de contenu 2023 Infopresse x Urbania est qu’il a mis en lumière l’importance de sensibiliser les organisations à identifier le niveau de risque qu’elles sont prêtes à prendre. Ce niveau de risque, comme à la bourse, peut avoir un impact sur les résultats obtenus dans une stratégie de contenu. Aussi, il ne faut pas négliger de prévoir des ressources ou du temps en conséquence pour laisser l’imagination et la créativité être nos meilleurs alliés! Voilà le mot d’ordre en création de contenu. Il ne reste plus qu’à franchir le pas.